L’immobilier locatif tendu en France

Publié le 20 Mars 2023

Un marché est dit tendu lorsque l’offre est moins importante que la demande. Les nombreuses mesures de la loi Climat et résilience, et notamment le gel des loyers et l’interdiction progressive de location des biens énergivores, ont fait diminuer le nombre de biens disponibles à la location.

En effet, les propriétaires bailleurs dont les biens sont les plus énergivores ne peuvent désormais plus augmenter les loyers pour les baux en cours. Ils ne peuvent plus non plus louer leur bien depuis le 1er janvier 2023 si ce dernier présente ne consommation d’énergie finale de plus de 450 kw/m²/an. Face au coût de la rénovation qui peut atteindre 10 à 15 000€ par logements, certains d’entre eux ont fait le choix de se tourner vers la vente. Ainsi, c’est environ 10% du parc locatif qui a disparu en 2022.

Dans le même temps, les Français se tournent de plus en plus vers la location plutôt que l’achat. En cause, la baisse du pouvoir d’achat et la hausse du coût des énergies qui ne permettent plus, ou difficilement d’obtenir un crédit immobilier.

Cette situation fait donc augmenter, parfois de manière significative, la tension locative dans de nombreuses régions. La demande a en effet progressé de près de 70% dans les zones les plus tendues.

La pénurie de biens en location est très importante en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France, en Occitanie et en Provence-Alpes Côte d’Azur.

La capitale est la ville la plus impactée devant Toulouse et Montpellier. Nice est quant à elle la ville ayant connu la plus forte progression de cette tension.

L’Ouest français subit cette tension dans une proportion moins importante et reste épargné par le phénomène.

Le décret du 10 mai 2013 portant sur la notion de zone tendue est désormais plus que jamais d’actualité.

« Retour aux actualités
à lire
Les autres
diagnostics