Publié le 24 Novembre 2023

En 2024, le dispositif d’aide à la rénovation énergétique évolue. La loi de financement 2024 prévoit 1,6 milliard d’euros supplémentaires, portant le montant total des aides à la rénovation à 5 milliards d’euros. Parmi les innovations, on notera par exemple l’apparition d’un bouquet spécifique relatif au confort d’été.

Le gouvernement souhaite ainsi atteindre les 200 000 rénovations énergétiques « majeures » réalisées en 2024 pour répondre aux objectifs fixés par les autorités pour 2030 : diminuer les émissions de GES des biens immobiliers de 55 %.

Si la rénovation globale est ouverte à tous les logements, ce sont principalement les passoires thermiques qui sont visées (étiquette DPE F et G). Cette rénovation devra être basée sur deux gestes d’isolation au moins, et sur le traitement de la ventilation, des travaux qui devront permettre de gagner deux étiquettes DPE au minimum. La prise en compte du montant des travaux de rénovation pourra désormais atteindre les 70 000 € (contre 35 000 € auparavant) et représenter 90 % des dépenses totales pour les ménages très modestes. Le reste en charge pourra, lui, être couvert par un éco-PTZ.

Les projets de rénovation devront être accompagnés par un tiers indépendant et de confiance : Mon Accompagnateur Rénov. Cet accompagnement bénéficiera d’une prise en charge à 100 % pour les ménages très modestes, à 80 % pour les ménages modestes, à 40 % pour les ménages aux revenus moyens et à 20 % pour les ménages aux revenus élevés, dans la limite de 2000 € (4000 € pour des situations particulières [habitat indigne et/ou précarité énergétique pour les ménages aux revenus très modestes]).

Améliorer le confort d’été

Une autre nouveauté de la refonte du dispositif concerne la précarité énergétique d’été. De plus en plus de ménages souffrent en effet de la chaleur l’été, et peinent à refroidir leur logement qui se transforme en bouilloire avec les fortes chaleurs, de plus en plus fréquentes.

L’installation de pompes à chaleur (dont réversibles air-air), de brasseurs d’air, mais aussi les protections solaires vitrées pour rafraîchir l’air pourront désormais être financées par MaPrime Rénov.

Les ménages qui choisiront d’engager une rénovation globale soumettront un dossier unique d’aide à l’Anah qui s’occupera de la valorisation des différents dispositifs d’aides disponibles.

Le second volet du dispositif MaPrimleRénov, accessible sans accompagnement obligatoire, sera orienté vers la sortie des énergies fossiles pour le chauffage au bénéfice des énergies propres. Ainsi, l’aide à l’installation de PAC air-eau et de PAC géothermiques pour les ménages aux revenus modestes et intermédiaires sera de 1 000 € à 2 000 €. Cette opération permettra d’encourager le remplacement des chaudières à énergies fossiles en service. Il est également prévu que soit rendue obligatoire l’installation d’un système de chauffage hybride, couplé le cas échéant, à une solution d’isolant. Des aides à destination des ménages qui vivent dans des logements déjà bien isolés. Le DPE sera bien entendu obligatoire en début de parcours afin d’orienter les ménages vers les solutions utiles et vers des rénovations conséquentes.